Les peuples autochtones

 

   

 

Itelmènes (aussi appelés « le peuple de la zibeline »), Evènes (aussi appelés « le peuple du saumon »), Tchouktches, Koryaks (appelés aussi « le peuple du renne »)…ceux qui ont toujours vécu ici…et qui ont survécu aux massacres des bolcheviques. Ceux qui, aujourd’hui, revendiquent le droit de vivre comme avant…

Ils sont là, au Kamtchatka, très peu nombreux avec leurs rennes par rapport à jadis. Ils sont là…au milieu de nulle part…en fait, pour eux, au milieu de tout ! Dans des paysages de toundra magnifique !

Ils veulent témoigner que les "petits peuples du Nord" existent, qu’ils sont la solution à la vie qu’on leur a imposée.

Ils recommencent d’élever le renne pour son lait, sa peau, ses os, ses bois et le reste (chez le renne, tout est bon) ; et de voyager en suivant les migrations de ce brouteur de lichens.

Le renne est un animal sacré qu’ils honorent toujours après l’avoir tué pour obtenir son pardon. L’animal qui fournit viande et fourrure aux peuples du Grand Nord est l’élément essentiel de la culture des peuples pasteurs et éleveurs de renne traditionnels. L’estomac des phoques leur sert notamment à se confectionner d’excellents imperméables (peuples des Chavchuvans, Koryaks, Nymylans).

Lors des cérémonies, pendant la belle saison, les femmes donnent à boire aux animaux sacrifiés pour qu’ils ne manquent de rien lors de leur passage dans l’autre monde.

Après la mort de la bête, un parent donne le baptême du sang à un jeune garçon. Les Koryaks affirment que tant qu’il y aura des rennes et des fêtes, ils demeureront un peuple uni. Depuis cinq ans, les « indigènes » du Grand Nord redécouvrent les cérémonies chamaniques de leurs pères qui leur permettent de communiquer avec les esprits, en utilisant des champignons hallucinogènes.

Lors des célèbrations d’Anomneginin (fin du printemps) et de Konnaytat (fin de l’été), ce sont les femmes qui dépècent soigneusement les rennes sacrifiés. Chaque partie du corps est spécialement orientée : les bois de la tête sont, par exemple, disposés face à l’est. La consommation de viande crue s’apparente également à une prière rituelle afin d’honorer l’animal que la rudesse de la vie les oblige à tuer.

Avant et après les transhumances, les Koryaks célèbrent le renne à grand renfort d’offrandes et de danses au son du tambourin. Les Koryaks ne jettent jamais un instrument usagé mais vont le déposer dans la forêt.

Source : différents extraits provenant d'articles de presses parus (voir en lien "Bibliographie sur le Kamtchatka")