Présentation du Kamtchatka

 

La péninsule du Kamtchatka, est située à l’extrême frontière orientale de la Fédération de Russie, au nord du Japon et au Sud-Ouest de l’Alaska.

Celle-ci s’étire sur 1500 kms du nord au sud et 470 kms dans sa plus grande largeur entre les latitudes 50°51’N (hauteur de Bruxelles) et 64°50’N.

Sa superficie, avec ses 472 500 km2 est presque aussi grande que la France. La péninsule s’étend entre la mer d’Okhotsk, la mer de Béring et l’océan Pacifique. Elle est encore que très rarement visitée ; la péninsule, encore très préservée, n’est accessible que depuis 1992.

Le pays ne comporte qu’une seule route (chaussée mal goudronnée, ravinée, souvent défoncée…). S’ajoutent à ce réseau quelques pistes forestières praticables en jeep ou en 4X4. Mais pas en hiver (trop de neige ou de glace), ni au printemps (excès de boue), ni chaque fois qu’un gros orage, un glissement de terrain ou la fureur d’un volcan se chargent de reformater le paysage.

Qui veut voyager dans ce bout du monde avance à pied, à cheval ou en traîneau, comme les premiers colons russes. Ou en hélicoptère (du type « MI 8 », jaune et bleu, rustique et d’une impressionnante puissance), comme le permet notre siècle de nouvelles technologies.

 

Sa population, 450 000 habitants, se trouve en majorité dans la capitale Petropavlovsk-Kamtchatsky (350 000 âmes). En dehors de la capitale, la densité de la population n’est que de 0,3 habitant/km2 ! Comparable à celle des déserts (cela laisse de la place aux rennes, loups et aux ours !).

Historiquement, la capitale a été un port stratégique fondé en 1740 par Vitus Béring, le célèbre explorateur marin.

Le pays compte plusieurs majorités ethniques dont les éleveurs de rennes Koriaks qui disposent d’une République autonome au nord-ouest du Pays (capitale : Palana).

Les Evènes, comme les autres peuples autochtones (Itelmènes, Evenks…), vivent dans les régions isolées de centre et du nord, accessible seulement par hélicoptère. Ces peuples renouent avec leurs coutumes pastorales et nomades. Ils dorment sous la yarangue, une sorte de yourte de peau. Tantôt chasseurs de phoques, tantôt éleveurs de rennes, il se déplacent, en traineaux à chiens, à cheval au gré des saisons et des mouvements migratoires de la faune.

 

 

Avec ses 14 000 kilomètres de rivières et quelques 100 000 lacs, le Kamtchatka est sans aucun doute le dernier paradis du pêcheur. La péninsule possède également plus de 200 sources minérales, dont 150 d’eau chaudes.

Le fleuve, qui traverse la majeure partie du pays, coule du Sud vers le Nord, puis Nord-Est et porte bien son nom : Kamtchatka ; puisque ses longs méandres d’argent gris-vert, vus depuis le ciel, partagent la péninsule dans sa longueur (en parallèle à 2 chaînes de volcans) avant de se jeter dans l’océan Pacifique (mer de Béring) .

 

Par ailleurs, cette terre déserte possède quelques uns des volcans les plus virulents de notre planète. En effet, cette terre jeune est régulièrement soumise à la colère des volcans. C’est la région du monde où se concentre le plus grand nombre de volcans !

La Ceinture de Feu s’achève ici par une double succession de failles et de cratères orientés nord-sud. On y recence 216 volcans au total, culminant entre 1500 et 4750 mètres. Une trentaine sont géologiquement très jeunes et dix-neufs d’entre eux crachent chaque année 16% des matières éruptives du globe.

Le Kluchevskoï, avec ses 4850 mètres d’altitude (point culminant de la péninsule) et âgé d’environ 8000 ans, est le plus haut volcan actif de toute l’Eurasie et un des volcans basaltiques les plus actifs du monde. En activité éruptive presque constante, il émet à lui seul chaque année plus de la moitié du volume total des lave émis par tous les volcans de la ceinture du Kuril-Kamtchatka.

Autre chiffre : à elle seule, la péninsule disperse le dixième de l’énergie planétaire !

Est-ce que les volcans présentent-ils de réels dangers ?

Le Kamtchatka, de par sa situation géographique, est une zone de subduction des plus actives : la plaque Pacifique Ouest passe sous la plaque Asiatique à raison de 10 centimètres par an. On ne peut, donc, jamais savoir à quel moment tel volcan ou tel autre entrera en éruption.

   

La pêche constitue la principale activité du Kamtchatka. La chasse tient aussi un rôle dans l’économie locale favorisée par une faune abondante (cf. Faune)

Les principales productions agricoles sont les pommes de terre, les légumes (choux, bettraves) et les cornichons. Mêmes les céréales les plus rustiquent, tel l’orge et le seigle, souffrent du climat rude, des hivers sans fin, des sols trop longtemps gelés qui deviennent bourbiers pendant le bref été.  

Le district compte également quelques gisements d’or, de fer, de cuivre, de charbon et de soufre.

 

A onze fuseaux horaires de Paris et plus de 10 000 Kms de Moscou, le « Far East sibérien » se mérite !